Premier à prendre la parole en sa qualité de président d’honneur de l’association de Batroun pour la culture, le député Antoine Zahra, membre du bloc parlementaire des Forces libanaises, a notamment évoqué la « réconciliation historique » de la Montagne initiée par le patriarche Sfeir et M. Joumblatt, en 2001, soulignant à cet égard que le cardinal Sfeir mérite parfaitement le qualificatif de « conscience du Liban ». M. Zahra a d’autre part dénoncé ceux qui « torpillent l’intifada de l’indépendance et s’emploient à nous replonger dans les ténèbres en faisant obstruction au projet d’édification de l’État et à la réalisation de la justice ».
La députée Bahia Hariri a qualifié de son côté le cardinal Sfeir de « saint de l’unité nationale qui a placé sa foi et sa vie au service de la souveraineté et de l’indépendance du Liban ». Mme Hariri a souligné en outre que la lutte menée (dans le sillage de la révolution du Cèdre) en faveur de « la liberté d’expression, de la justice, du progrès et de la démocratie » trouve aujourd’hui des échos au niveau du printemps arabe. Elle a d’autre part mis l’accent sur « l’importance de la dimension et du rôle de Bkerké » au niveau des efforts déployés pour « faire face aux défis » auxquels est confronté le pays.
Prenant à son tour la parole, le député Marwan Hamadé a rappelé que « le patriarche Sfeir est étroitement lié au mouvement de la deuxième indépendance, initié le 20 septembre (2000), qu’il a soutenu par son action, ses dires, son courage et sa sagesse, faisant fi de toutes les menaces ou tentatives d’intimidation ». « Ce que nous avons vécu à l’ère du patriarche Sfeir constitue une page pure de l’histoire contemporaine du Liban qui puise ses racines dans les siècles passés et qui a débouché sur un message de liberté et de droit, à l’ère de l’oppression et des meurtres. Si le patriarche Hoayek a été le patriarche du Grand Liban, le cardinal Sfeir a été le plus grand des patriarches du Liban, le patriarche du Liban libre, souverain, indépendant et pluraliste », a-t-il déclaré.
M. Hamadé a d’autre part souligné que « nous n’oublierons jamais la détermination de Bkerké, des évêques (maronites) et de Moukhtara de faire du communiqué historique de Bkerké (l’appel du 20 septembre 2000) le document marquant le retour du Liban à l’unité, à la révolution commune et à la deuxième indépendance ». Et M. Hamadé de conclure en s’adressant directement au cardinal Sfeir et en faisant allusion au slogan du patriarcat maronite « La gloire du Liban vous a été donnée » : « Toute gloire future, nous la tirerons en réalité de vous. »
À la fin de la cérémonie, le cardinal Sfeir a prononcé une courte allocution dans laquelle il a évoqué le souvenir des martyrs, soulignant en outre que « nous vivons, certes, des jours sombres, mais ils restent moins sombres que ceux que vivent ceux qui sont autour de nous ».
commentaires (4)
Mon ami Ali, je ne suis pas habitué à encenser. Je dis les vérités. Cela n'amoindrit en rien ma considération du Patriarche Al RAÏ et de ses devises : Dialogue ! Amour ! Entente ! car il s'avère que ce sont aussi mes devises. Amicalement. Anastase Tsiris
Anastase Tsiris
04 h 42, le 10 octobre 2011