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Liban

Émouvant hommage à Sfeir, « conscience du Liban » et « saint de l’unité nationale »

Le cardinal Sfeir, entouré de g. à d., de Bahia Hariri et de Marwan Hamadé. Photo Émile Eid

Sous le thème « Pour ne pas oublier », « hommage à la conscience du Liban, le cardinal Sfeir, ainsi qu’aux martyrs », une cérémonie a été organisée hier au Palais des Congrès de Dbayé à l’initiative de l’association de Batroun pour la culture. La cérémonie, à laquelle ont assisté un très grand nombre de personnalités politiques (pour la plupart de la mouvance du 14 Mars), a été marquée par le lancement d’un ouvrage de Joseph Élias ayant pour titre Pour ne pas oublier (les martyrs du courant souverainiste). La présence du député Akram Chehayeb, représentant le leader du PSP Walid Joumblatt, aux côtés des pôles du 14 Mars a été particulièrement remarquée.
Premier à prendre la parole en sa qualité de président d’honneur de l’association de Batroun pour la culture, le député Antoine Zahra, membre du bloc parlementaire des Forces libanaises, a notamment évoqué la « réconciliation historique » de la Montagne initiée par le patriarche Sfeir et M. Joumblatt, en 2001, soulignant à cet égard que le cardinal Sfeir mérite parfaitement le qualificatif de « conscience du Liban ». M. Zahra a d’autre part dénoncé ceux qui « torpillent l’intifada de l’indépendance et s’emploient à nous replonger dans les ténèbres en faisant obstruction au projet d’édification de l’État et à la réalisation de la justice ».
La députée Bahia Hariri a qualifié de son côté le cardinal Sfeir de « saint de l’unité nationale qui a placé sa foi et sa vie au service de la souveraineté et de l’indépendance du Liban ». Mme Hariri a souligné en outre que la lutte menée (dans le sillage de la révolution du Cèdre) en faveur de « la liberté d’expression, de la justice, du progrès et de la démocratie » trouve aujourd’hui des échos au niveau du printemps arabe. Elle a d’autre part mis l’accent sur « l’importance de la dimension et du rôle de Bkerké » au niveau des efforts déployés pour « faire face aux défis » auxquels est confronté le pays.
Prenant à son tour la parole, le député Marwan Hamadé a rappelé que « le patriarche Sfeir est étroitement lié au mouvement de la deuxième indépendance, initié le 20 septembre (2000), qu’il a soutenu par son action, ses dires, son courage et sa sagesse, faisant fi de toutes les menaces ou tentatives d’intimidation ». « Ce que nous avons vécu à l’ère du patriarche Sfeir constitue une page pure de l’histoire contemporaine du Liban qui puise ses racines dans les siècles passés et qui a débouché sur un message de liberté et de droit, à l’ère de l’oppression et des meurtres. Si le patriarche Hoayek a été le patriarche du Grand Liban, le cardinal Sfeir a été le plus grand des patriarches du Liban, le patriarche du Liban libre, souverain, indépendant et pluraliste », a-t-il déclaré.
M. Hamadé a d’autre part souligné que « nous n’oublierons jamais la détermination de Bkerké, des évêques (maronites) et de Moukhtara de faire du communiqué historique de Bkerké (l’appel du 20 septembre 2000) le document marquant le retour du Liban à l’unité, à la révolution commune et à la deuxième indépendance ». Et M. Hamadé de conclure en s’adressant directement au cardinal Sfeir et en faisant allusion au slogan du patriarcat maronite « La gloire du Liban vous a été donnée » : « Toute gloire future, nous la tirerons en réalité de vous. »
À la fin de la cérémonie, le cardinal Sfeir a prononcé une courte allocution dans laquelle il a évoqué le souvenir des martyrs, soulignant en outre que « nous vivons, certes, des jours sombres, mais ils restent moins sombres que ceux que vivent ceux qui sont autour de nous ».
Sous le thème « Pour ne pas oublier », « hommage à la conscience du Liban, le cardinal Sfeir, ainsi qu’aux martyrs », une cérémonie a été organisée hier au Palais des Congrès de Dbayé à l’initiative de l’association de Batroun pour la culture. La cérémonie, à laquelle ont assisté un très grand nombre de personnalités politiques (pour la plupart de la...

commentaires (4)

Mon ami Ali, je ne suis pas habitué à encenser. Je dis les vérités. Cela n'amoindrit en rien ma considération du Patriarche Al RAÏ et de ses devises : Dialogue ! Amour ! Entente ! car il s'avère que ce sont aussi mes devises. Amicalement. Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

04 h 42, le 10 octobre 2011

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Commentaires (4)

  • Mon ami Ali, je ne suis pas habitué à encenser. Je dis les vérités. Cela n'amoindrit en rien ma considération du Patriarche Al RAÏ et de ses devises : Dialogue ! Amour ! Entente ! car il s'avère que ce sont aussi mes devises. Amicalement. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    04 h 42, le 10 octobre 2011

  • Trop d'ensens c'est mauvais même pour les saints!

    Ali Farhat

    02 h 44, le 10 octobre 2011

  • Le Patriarche Sfeir, Patriarche des Patriarches, est la conscience du Liban auquel tous et aspirons et voulons. Premier Résistant Libanais dans l'histoire récente du pays, je lui rend un grand hommage et lui souhaite de vivre longtemps pour voir le Liban redevenir ce qu'il souhaite et ce qu'il était. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    02 h 38, le 10 octobre 2011

  • - - Il faut arrêter de diviser avec ces rassemblements sectaires et ces discours haineux prononcés par des perdants qui n'arrivent toujours pas à digérer leur défaite politique qui s"est transformée en faillite générale dans leur camp . Oser toucher aux sacro saint chez les Maronites comme l'a fait le député du chouf en s'adressant à l'ancien Patriarche , est une insulte et une provocation pour toute la communauté , et surtout pour son Patriarche . Je remarque qu'ils ont programmé leur " kermesse " pendant l'absence du patron de Bkérké et des maronites !! Quand le chat n'est pas là ... Il faut que cette mascarade de divisions de l'église Maronite cesse , et que cesse aussi , l'exploitation du vieux patriarche retraité par certains ! je pense que notre berger devra mettre fin à tout ce désordre .

    JABBOUR André

    00 h 29, le 10 octobre 2011

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